Unreal 2 : The Awakening
Cinq ann�es de d�veloppement pour voir arriver une suite que nombre de gamers attendaient. C'est beau, c'est m�me tr�s beau, voyons voir si le gameplay va avec !

Un sc�nario qui casse deux briques... Mais pas plus !
Putain... 5 ans ! dirait une marionnette bien connue. Cinq longues ann�es de d�veloppement pour se retrouver de nouveau propuls� 300 ans dans le futur. Rien n'a vraiment chang� dans cette foutue galaxie, les factions corporatistes s'opposent et en tant qu'employ� du gouvernement terrien vous jouez les sh�rifs aux quatre coins de l'espace. Pas du genre � glander dans un hamac, vous commencez � trouver le temps long avec ces missions � 2 euros que vous confie votre commandement. Un appel de d�tresse servira de d�clencheur pour vous faire sortir de cette torpeur, allant m�me jusqu'� faire de vous le seul rempart contre la fin de l'humanit�... Peut-on faire plus original ?
Les premi�res minutes du jeu ne d�payseront pas les impatients qui se sont ru�s sur la vid�o deux semaines avant la sortie du jeu. On y fait la connaissance du tout petit �quipage qui vous tiendra compagnie. La plantureuse Aida qui, � force de captures d'�cran � gogo, symboliserait presque le jeu, sp�cialiste du d�cryptage informatique elle vous guidera par radio au fil des missions. Ne'Ban, un alien � la fois attachant et t�te en l'air qui nous ferrais presque penser � C3PO. Et l'indispensable Isaak, Mc Gyver de l'armement. Donnez lui un pistolet � fl�chette, il le transforme en fusil laser � d�tection thermique.



L'�quipage au grand complet
Pixels � gogo et MegaHertz illico

La revers de la m�daille ne se fait pas attendre tr�s longtemps et la configuration minimale voire m�me celle qui est recommand�e sont loin d'�tre suffisantes pour profiter du jeu dans des conditions acceptables. Jugez plut�t : sur un Pentium 4 � 2Ghz �paul� par une Geforce 4 Ti4200 et 512Mo de DDR, le jeu, tous d�tails � fond, ne sera pas fluide du d�but � la fin avec une r�solution, pas franchement excessive de 1024*768 pixels. Autant dire qu'avec un processeur � 1Ghz et 256Mo de m�moire, vous pouvez passer votre chemin...



Des s�quences de transition stellaires de toute beaut�
Une ballade dans ces d�cors est, en soit, assez plaisante, surtout que l'on pourrait se laisser aller � contempler la faune pacifique qui s'y compla�t. Mais nous ne sommes, rappelez-vous, pas ici pour faire du tourisme, les hauts-parleurs du PC et le son EAX (superbement bien rendu en version 5.1) seront l� pour vous le rappeler. Les premiers niveaux vous mettrons plus sp�cifiquement aux prises avec des animaux mutants. Face aux araign�es g�antes, lance-flammes en main, on se croirait presque dans Alien. Ensuite, l'ambiance se rapproche plus d'un Half-Life avec son lot de Marines d�sagr�ables � dessouder.
Quelques nouveaut�s sympatiques

On appr�cie par contre qu'ils aient renou� avec une tradition toujours aussi efficace : "le boss de fin de niveau". A ce sujet, l'araign�e g�ante de la deuxi�me mission est un mod�le du genre avec une combinaison d'attaques impressionnante. Les autres boss sont un peu moins r�ussis mais l'initiative vaut d'�tre salu�e, ces passages �tant g�n�ralement synonymes de quelques d�charges d'adr�nalines pour votre coeur. Il arrive aussi qu'une mission se termine par un assaut d'ennemis qu'il faut contenir. Deux nouveaux joujoux font ici leur apparition : la tourelle, v�ritable alli� m�canique qui crache son feu destructeur sur tout ennemi en vu et la barri�re de protection qui permet de bloquer temporairement une avanc�e. Il est possible de d�placer � loisir cet armement entre les vagues d'ennemis ce qui ajoute sa dose de piquant au simple "tir au pigeon". Dans ces phases, on a un peu l'impression de se retrouver dans un FPS multijoueurs et l'�diteur aurait mis dans la boite une version multijoueur du jeu qui exploiterait cet armement sp�cial qu'on aurait appr�ci� le cadeau. Qui sait ce que l'avenir nous r�servera... Dans un futur patch (hein Monsieur Epic).



Les situations sont diversifi�es � souhait
Les jeux de shoot ont l'habitude de m�langer un peu les genres en alternant boucheries et mini-r�flexion gr�ce � des �nigmes plus ou moins complexes. Unreal 2 fait fit de tout cela et d'�nigmes, il ne sera presque jamais question. Tout au plus se rendra-t-on compte qu'on a oubli� d'appuyer sur tel ou tel d�clencheur qui permet l'ouverture de telle autre porte. Ayant quelques mauvais souvenirs de prises de t�te avec des �nigmes d�biles (particuli�rement dans Jedi Knight), ce n'est pas moi qui m'insurgerais contre ce choix. Mais l� encore, ceci est affaire de go�t.

Conclusion
Cinq ann�es de d�veloppement et � force de captures d'�cran plus belles les unes que les autres, on a tendance � attendre un jeu comme le messie. Le messie, Unreal 2 ne l'est sans doute pas. Sa dur�e de vie que les "gamers" trouveront trop courte sera le principal reproche qu'on pourra lui faire. Ensuite, on regrettera un sc�nario faiblard : c'est dommage quand on voit la d�bauche d'effets graphiques ! Ca ne co�te tout de m�me pas si cher que �a un bon sc�nario et des jeunes auteurs, on doit en trouver des tonnes qui cherchent du travail. Enfin la configuration n�cessaire pour faire tourner Unreal 2 fera certainement rager quelques joueurs qui s'imaginaient pouvoir en profiter avec leur GeForce 2 MX, qu'on se le dise, les jeux PC sont tr�s gourmands...
...Mais, l'extr�me vari�t� des d�cors, le style de jeu peut-�tre un peu moins nerveux que d'habitude, l'armement r�ellement diversifi� (il ne s'agit pas simplement d'utiliser toujours l'arme la plus puissante), les boss de fin de niveau et les s�quence de maintient de position font de Unreal 2 un shoot au dessus du lot. Peut �tre manquait-il simplement 6 mois de d�veloppement pour en faire le shoot ultime... On aurait pu attendre encore un peu !
Alors Unreal 2 m�rite bien son 8/10, pour peu que vous disposiez d'une machine qui tienne la route. Dans le cas contraire, il ne vaudra m�me pas une cacahu�te, vous ne pourrez rien en faire.
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