Sherlock Holmes ne pose pas de lapin au gentleman-cambrioleur
Moins d'un an apr�s son aventure dans l'univers de Lovecraft, Sherlock Holmes nous revient pour un duel sans merci avec un autre � cerveau �, l'illustre Ars�ne Lupin.

�l�mentaire... enfin pas tant que �a !
Apr�s un d�tour tout � fait sympathique du c�t� de Lovecraft, Sherlock Holmes nous revient donc pour une opposition de style avec le tr�s fran�ais Ars�ne Lupin. Ce dernier a effectivement d�cid� de lancer un d�fi toutes les forces de Scotland Yard. Il se propose, en cinq jours, de d�rober cinq des plus prestigieux objets que l'on peut trouver dans Londres. Loin d'�tre surmen�, Sherlock Holmes trouve le d�fi � son go�t et d�cide donc de se lancer sur les traces du Fran�ais pour un jeu de pistes nous permettant de visiter des lieux aussi prestigieux que la Tour de Londres, le British Museum, la National Gallery et Buckingham Palace. Si cette liste peut sembler int�ressante, nous touchons en r�alit� au premier d�faut du jeu : un peu plus de vari�t� n'aurait pas fait de mal.



Apr�s quelques dialogues � anodins �, il faut bien vite se mettre au travail : Lupin a d�j� frapp� !
Le joueur fait effectivement assez vite le tour de ces diff�rents b�timents et l'aspect d�couverte en prend donc rapidement pour son grade. Il est d'ailleurs fort dommage que Frogwares n'ait pas envisag� un petit tour du c�t� du Paris de la Belle �poque, d'autant que la rencontre avec Ars�ne Lupin aurait justement permis quelques escapades dans des lieux encore jamais emprunt�s par la licence. Cela dit, cette relative pauvret� des lieux � visiter n'est pas le plus g�nant dans le jeu. Afin de guider Sherlock Holmes, les d�veloppeurs ont int�gr� une bonne quarantaine de personnages non joueurs que l'on rencontre au fil de notre progression. H�las, ces personnages sont absolument statiques. Ils donnent l'impression de n'�tre l� que pour nous servir.

Heureusement, celles-ci sont de qualit�, mais avant d'aborder ce point, il nous faut pr�ciser le fonctionnement du jeu. En effet, Frogwares ne s'est pas repos� sur les canons du point & click, mais ne propose pas non plus un gameplay � la Myst. En vue subjective, le joueur se d�place � l'int�rieur d'environnements enti�rement en 3D et doit simplement ramasser des objets, activer diff�rents m�canismes et, surtout, r�soudre des �nigmes parfois pas � piqu�es des vers � ! Probl�me en revanche, comme dans tout jeu d'aventure, il faut que Sherlock Holmes lui-m�me trouve la solution et cela n�cessite parfois une certaine gymnastique (observer tous les d�tails d'un probl�me pour que Sherlock appr�cie correctement la situation) alors que le joueur aurait aim� aller de l'avant.
Ce d�faut est cependant relatif dans la mesure o� il g�nera les d�tectives accomplis, mais sera d'un grand secours aux moins habitu�s. Ces derniers auront besoin de toutes les �tapes avant d'�tre � m�me de r�soudre des �nigmes parfois tr�s complexes. Le niveau de difficult� du jeu est dans la moyenne haute et procure au jeu une dur�e de vie tout � fait correcte pour un titre de ce genre. En outre, et ce n'est pas le moindre de ses avantages, Sherlock Holmes se contente d'une configuration modeste (processeur 1,3 GHz, 512 Mo, carte graphique 64 Mo) : �videmment, il ne faut pas s'attendre � des prouesses graphiques. Le moteur accuse son �ge et si certains d�cors sont r�ussis d'autres sont d'une triste banalit� qui accentue d'ailleurs le � manque de vie � que nous �voquions pr�c�demment.
Vid�o exclu #1 - Visite de la National Gallery
Des �nigmes sont r�solues dans cette vid�o qui se cantonne aux premi�res minutes de jeu... Attention.
Conclusion
H�las, trois fois h�las, difficile d'�tre vraiment convaincu par ces nouvelles aventures de Sherlock Holmes. Du c�t� des �nigmes, il n'y a gu�re de souci � se faire : Frogwares a pr�vu de quoi faire fonctionner nos petites cellules grises et si un reproche devait �tre fait, il concernerait sans doute le niveau de difficult� un peu �lev�... mais n'est pas Sherlock Holmes qui veut ! Non, en r�alit�, le principal probl�me du jeu tient � son ambiance, ou plut�t � son absence d'ambiance. Jamais la r�alisation technique ne vient soutenir la progression du joueur qui ne ressent pas l'atmosph�re londonienne de la fin du XIXe si�cle. Le rapprochement avec Ars�ne Lupin aurait �galement permis � Frogwares de faire voyager notre d�tective et par l� m�me de g�n�rer un contraste saisissant entre la capitale britannique et, pourquoi pas, le Paris de la Belle �poque. Il n'en est h�las rien et, du coup, le joueur subit plus qu'il ne vit cette aventure... Reste heureusement un d�fi int�ressant et peu exigeant en terme de puissance machine pour tous les amateurs de puzzles.
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