Test Civilization 3 (PC) : 7/10 sur JeuxVideo.fr

En 1991, feu le magazine Tilt testait un jeu qui allait � nouveau me co�ter un nombre incroyable d'heures de sommeil. Un jeu qui allait r�volutionner la strat�gie sur PC (et Amiga et Atari ST et Macintosh !) et influencer de nombreux d�veloppeurs. Un jeu dont on parlerait �videmment pendant de nombreuses ann�es et qui donnerait naissance � plusieurs suites... Un jeu, non LE jeu : Sid Meier's Civilization. Sid Meier fait partie de ces g�nies du jeu vid�o � qui l'on doit quelques unes des plus merveilleuses exp�riences. Il est par exemple � l'origine de softs aussi novateurs que le m�connu Covert Action, l'excellente Pirates! ou encore le fantastique Railroad Tycoon. Ces succ�s ont �t� nombreux avec Microprose, la compagnie qu'il a fond� en 1982, mais c'est v�ritablement Civilization qui l'a plac� au firmament.

Entre 1991 et aujourd'hui Sid Meier n'est jamais rest� tr�s loin du jeu mythique qu'il a enfant�, mais pour autant il n'a que peu particip� aux diverses suites qui ont pu voir le jour. Civilization II et ses nombreux addons ne sont pas de lui, pas plus que la s�rie concurrente initi�e par Activision : Call To Power. Pendant cette d�cennie, Sid Meier s'est en effet lanc� dans le d�veloppement d'une nouvelle compagnie, Firaxis, et de quelques jeux au succ�s relativement limit� : Gettysburg et Antietam, deux titres reprenant de c�l�bres batailles de la Guerre de S�cession et surtout l'�pop�e spatiale Alpha Centauri. Aujourd'hui, Sid revient sur terre et pr�sente la v�ritable suite de son chef d'oeuvre en partenariat avec Atari / Infogrames. Une suite sortie depuis de nombreux mois aux Etats-Unis (novembre) et qui d�barque enfin en France pour le plus grand plaisir des fans... Enfin au moins de ceux qui n'auraient pas comme moi craqu� en le prenant de l'autre c�t� de l'Atlantique !




Civilization a beau �tre l'un des jeux les plus mythiques du monde et aussi inconcevable que cela puisse para�tre, il y a certainement des gens qui ne sauraient pas de quoi il retourne. Pour ceux-l� et pour tout ceux qui souffriraient d'une amn�sie partielle, voici un bref rappel du pourquoi et du comment de la s�rie des Civilization et bien s�r plus particuli�rement de Civilization III. Quelle que soit la version choisie, le but et les moyens d'y parvenir sont toujours les m�mes. Le jeu d�marre en 4000 "avant l'autonomiste palestinien" (cf. Desproges) alors que vous �tes � la t�te d'une fi�re tribu de nomades cherchant un terrain pour installer leur premi�re ville. On choisit sa civilisation au d�but du jeu parmi les tr�s nombreuses disponibles ou alors en param�trant une nation "personnalis�e". Sur la plan�te qui abrite votre peuple se trouvent �videmment d'autres tribus (au maximum 13 autres) qui, au d�but du jeu, se situent � peu de choses pr�s au m�me stade d'�volution que vous. Le but, finalement tr�s simple, du jeu sera tout bonnement de r�ussir � ce que votre peuple remplisse une des cinq conditions de victoire avant que n'arrivent � leur terme les quelques 6000 ans d'histoire qui vont suivre.

Une interface globalement am�lior�e pour un jeu plus fluide
Ces conditions de victoires sont une des nouveaut�s de Civ3, dans la mesure o� la pr�c�dente version en offrait moins. Il est maintenant possible de l'emporter de diff�rentes mani�res. Scientifique, en remportant la course � l'espace par l'envoi d'un vaisseau spatial sur Alpha du Centaure. Culturelle, en �tant le premier peuple � atteindre le seuil des 100 000 points de culture (construction de b�timents et merveilles du monde). Diplomatique en se faisant tout bonnement �lire � la t�te du Conseil de S�curit� de l'ONU, une fois les Nations Unis mises en place. Militaire en �crasant purement et simplement tous les autres peuples et enfin la voie de la domination en contr�lant les deux tiers des terres �merg�es. Le jeu prend fin en 2050 et si pour une raison ou pour une autre, aucune civilisation n'est parvenue � remplir l'un de ces objectifs, le vainqueur est alors d�termin� par le score de sa civilisation. Score qui d�pend �videmment de tr�s nombreux facteurs comme l'importance de sa population, son moral, la richesse du pays, son niveau culturel...




Ce canevas g�n�ral, malgr� quelques petites modifications, est commun � l'ensemble des �pisodes de la s�rie. C'est effectivement davantage dans le fonctionnement du jeu que ce troisi�me opus se d�marque. On reprochait aux pr�c�dentes versions quelques lourdeurs par ci, un manque de profondeur par l� et plus g�n�ralement les amateurs en demandaient davantage. Dans l'ensemble on peut dire que les critiques d'ordre g�n�ral ont plut�t �t� entendues. L'interface a �t� largement repens�e pour une meilleure int�gration. Les diff�rents conseillers qui servent � donner des renseignements dans les nombreux domaines du jeu sont regroup�s et plus facilement accessibles. Les boutons de contr�les des unit�s sont plus lisibles et c'est l'ensemble du jeu qui gagne d�s lors en fluidit�. Le d�veloppement de votre nation s'effectue de la m�me mani�re qu'auparavant, � savoir par la cr�ation de villes. Ces villes sont le centre n�vralgique de votre Empire car ce sont elles qui permettent de produire les mati�res premi�res, les unit�s militaires, de faire avancer la science et enfin de se lancer dans le commerce.

Ce sont �galement ces villes qui, du fait de leur zone d'influence culturelle, servent � d�limiter les fronti�res de votre pays, mais nous y reviendrons plus tard. Les villes peuvent agir sur une surface tout autour d'elles pour produire diff�rentes ressources qui serviront de base � votre �conomie : nourriture, mat�riaux et commerce. Ces trois mamelles de votre d�veloppement d�finiront les possibilit�s d'expansion de vos villes (nourriture), leurs capacit�s de production de b�timents ou d'unit�s militaires/civiles (mat�riaux) et enfin leur contribution � l'enrichissement intellectuel et commercial de votre nation (commerce). Plus une ville est grande et bien �videmment plus elle pourra exploiter de zones autour d'elle et donc produire davantage. Les grandes villes sont longues � obtenir et pendant les premi�res heures d'une partie vous devrez g�n�ralement faire avec de simples bourgades de quelques milliers d'�mes. Vous risquez alors de manquer de certaines ressources d'autant que Civlization III introduit un nouveau concept : celui des ressources strat�giques et des produits de luxe.

Gestion des ressources et progr�s scientifiques sont deux des principaux �l�ments du jeu
Ces ressources particuli�res qui s'ajoutent aux trois principales d�j� nomm�es, sont capitales pour le d�veloppement de votre nation. Certains de ces produits permettront de faire du commerce avec les autres peuples (les produits de luxe) alors que les ressources strat�giques apparaissent au fur et � mesure de votre d�veloppement scientifique et permettront d'en exploiter certaines facettes. Par exemple tant que nous n'avez pas invent� le Travail du Fer, aucun gisement de fer ne sera visible sur la carte. En revanche d�s que cela sera chose faite, il vous faudra, pour avoir le droit de produire des L�gions (unit� utilisant le fer dans son armement), disposer de fer dans vos ressources. Il en sera de m�me avec l'aluminium, le p�trole ou l'uranium par exemple. Pour poss�der ces ressources, il existe diff�rentes m�thodes, la plus simple �tant bien s�r d'avoir une ville distante d'une case de la ressource.

Il vous suffira alors de la relier par une route pour profiter de cette mati�re. Lorsque les villes grandissent, elles peuvent acc�der � des cases plus lointaines et donc � des mati�res plus lointaines, mais tant que cela n'est pas le cas il faudra passer par l'un des deux autres moyens pr�vus par les concepteurs pour ne pas vous retrouver � court. La seconde possibilit� est de n�gocier avec un partenaire un �change commercial visant � vous donner l'acc�s � cette ressource. Enfin la troisi�me possibilit� est la plus int�ressante. Il sera en effet possible d'�tablir des exploitations m�me loin des villes pour tirer partie de ces ressources. On regrettera cependant que les d�veloppeurs n'aient pas juger bon d'aller encore plus loin dans cette id�e avec par exemple la possibilit� de cr�er des garnisons �loign�es des villes, de n�gocier avec d'autres nations l'exploitation commune de ce genre d'industrie, ou m�me de les inclure dans les n�gociations...




Les villes repr�sentant le coeur de votre pouvoir, il faut donc les prot�ger et s'en assurer le contr�le quelles que soient les circonstances. Vous pourrez traiter de mani�re pacifique avec certains de vos voisins mais bien souvent il faudra prendre les armes pour d�fendre votre territoire. Ne soyons pas dupes, d'autres fois ce sera plut�t vous l'agresseur car les anglais auront par exemple refus� de vous c�der une partie de leur p�trole indispensable � vos chars d'assaut. Il faudra donc en venir "aux mains" et se lancer dans la guerre. Cette partie du jeu n'a jamais �t� tr�s d�velopp�e et la plupart des fans esp�raient beaucoup de ce nouveau Civilization priant qu'il soit au moins au niveau de son homologue "activisionesque" : Call To Power. Alors, autant le dire tout de suite et malgr� les progr�s r�alis�s, on est encore loin du compte. La gestion des arm�es a pourtant �t� simplifi�e. Les unit�s militaires ne sont plus support�es par la ville qui les a cr��e mais par l'ensemble du pays, permettant ainsi de monter plus facilement une arm�e de grande taille.

L'aspect militaire aurait pu �tre am�lior� sur de nombreux points
On regrettera par contre encore une fois que les arm�es les plus grandes ne soient pas mises en place par les "d�mocraties" mais plut�t par le r�gime "communiste". On aurait tout de m�me bien aim� que d'autres facteurs comme la population g�n�rale du pays entre en ligne de compte, mais bon. Si des efforts ont �galement �t� fait en ce qui concerne la gestion des unit�s a�riennes on regrettera vivement les choix effectu�s pour la cr�ation des "arm�es". Une arm�e est un ensemble d'unit�s qui une fois mises les unes avec les autres ne font plus qu'un, formant ainsi une sorte de super unit�. Si l'id�e est bonne on regrettera qu'elle soit si longue et d�licate � mettre en pratique avant l'�poque contemporaine... Comme s'il n'y avait pas eu de grandes arm�es avant les XVIII�me - XIX�me si�cles ! Les tactiques de combats sont de plus inexistantes et impossible donc de m�langer diff�rents types d'unit�s pour combiner les assauts. En bref l'aspect militaire de Civlization III a progress� mais reste encore bien loin de son concurrent principal.

Ce m�me concurrent l'emporte d'ailleurs �galement au niveau de la gestion des routes commerciales. Dans les pr�c�dents Civilization il fallait manipuler les caravanes de commerce � la main, ce qui il faut le reconna�tre �tait un peu fastidieux (on s'y faisait cependant tr�s bien). Afin de rem�dier � ce probl�me, les d�veloppeurs ont d�cid� d'automatiser davantage les choses et il ne sera donc plus n�cessaire de g�rer � la main et une � une les caravanes. Une liaison pourra se faire entre deux villes, d�s lors que celles-ci seront reli�es par une route. Ensuite et au terme de n�gociations avec vos concurrents, il sera possible d'�tablir des accords commerciaux. Bien que globalement bien con�u, ce syst�me souffre de la comparaison avec Call To Power o� cet aspect du jeu est dans l'ensemble plus clair et plus limpide. On regrettera d'ailleurs que les �changes commerciaux ne soient pas plus complexes, comme on regrettera que les n�gociations g�n�rales ne soient pas davantage approfondies.




La diplomatie est �videmment l'une des composantes principale d'un jeu de strat�gie de la trempe de Civlization III. Une grande partie de l'int�r�t provient effectivement des relations qui se tissent entre les diff�rentes nations. Pour ce nouvel �pisode, on remarque imm�diatement que cette diplomatie a fait l'objet d'attentions particuli�res, d'autant que maintenant le nombre maximal de peuple en pr�sence peut atteindre quatorze ! Les rencontres au sommet se font de mani�re tr�s semblable � ce que les vieux routards ont pu conna�tre. Les entrevues peuvent �tre faites � tout moment sous r�serve bien s�r que vous connaissiez le peuple en question et que ce dernier accepte de vous rencontrer. Ensuite une fen�tre de discussion s'ouvre offrant au joueur diff�rentes possibilit�s selon ses moyens et la p�riode historique. C'est ainsi que vous pourrez �changer de l'argent, des ressources, des technologies et m�me des villes en m�langeant ces diff�rents "produits" comme bon vous semble.

Ces accords peuvent donc porter sur diff�rentes questions mais on regrettera que l'Intelligence Artificielle soit si limit�e (refusant tout ou acceptant tout en bloc selon le niveau de difficult�). Les possibilit�s offertes se r�duisent comme peau de chagrin car il devient rapidement p�nible de devoir supporter les demandes ineptes des adversaires. On regrettera �galement que ces accords n'aient pas encore �t� approfondis et qu'il ne soit pas possible, par exemple, de cr�er des accords militaires afin d'am�liorer l'arm�e d'un alli�. Les diplomates et les espions n'existent plus comme unit� � part enti�re et ne sont plus des actions disponibles moyennant esp�ces sonnantes et tr�buchantes. Il sera possible de faire � peu pr�s les m�me choses que dans Civilization II (espionnage, sabotage, fomenter une r�volte...), mais pas vraiment plus. On aurait bien aim� que l�-aussi les d�veloppeurs fassent preuve de davantage d'imagination... Enfin, un bug tr�s �trange frappe le menu du conseiller en diplomatie. Lorsqu'une partie comporte plus de huit joueurs, il semble impossible d'acc�der � l'organigramme des relations entre les pays apr�s le septi�me... Frustrant !

Les progr�s scientifiques n'ont pas chang� d'un pouce !



Qu'on se le dise, la guerre n'est vraiment plus le bon moyen de l'emporter avec Civilization III. Cette m�thode de victoire n'�tait d�j� pas la plus simple avec les versions pr�c�dentes, mais cela devient carr�ment tr�s difficile... Que les gros bills se rassurent c'est toujours possible, mais il faudra vraiment batailler dur pour y parvenir. D'autant qu'� contrario et comme nous l'avons d�j� signal�, d'autres m�thodes de victoire ont �t� ajout� : diplomatique et culturelle. La premi�re est sans doute la moins int�ressante et la plus facile. Plus facile car avec un peu d'entra�nement, je pense qu'elle est vraiment accessible � tous et moins int�ressante car � mon sens c'est la plus stupide. Qu'une civilisation l'emporte une fois Alpha du Centaure atteinte ou une fois qu'elle est seule en lice, cela semble logique, mais pourquoi la t�te du Conseil de S�curit� de l'ONU donnerait cette victoire... Enfin s�rement question de go�ts !

Si cette victoire diplomatique est d�cevante, on ne peut pas en dire autant de la m�thode culturelle qui apporte un r�el plus au concept de civilisation. L'influence de votre peuple ne sera plus seulement militaire (si on peut alors parler d'influence !) ou diplomatique mais �galement culturelle gr�ce � la production de points de culture dans toutes vos villes. Une ville g�n�re en fonction des b�timents qui s'y trouvent des points de culture qui s'accumulent au fil du temps. C'est points permettent par exemple de d�finir autour de vos cit�s une zone d'influence qui se rapproche vraiment du concept de fronti�res de Call To Power. Ces points en s'accumulant permettent aussi de d�terminer la nation disposant du plus d'influence culturelle et accessoirement de d�finir un vainqueur d�s lors qu'un peuple atteint le total de 100 000 points.




Civilization est un jeu de strat�gie au tour par tour et comme d'habitude pour ce genre de titres, on dira que la r�alisation technique n'est pas primordiale, que l'important est ailleurs et que c'est la beaut� int�rieure qui compte (j'ai d�j� entendu �a quelque part !)... Tout cela est bien s�r vrai, mais si en plus d'�tre int�ressant, l'ensemble est bien foutu, l'exp�rience n'en sera pas plus d�plaisante (mince, �a aussi je l'ai d�j� entendu quelque part !). Malgr� les ann�es de travail, il faut reconna�tre que d�s les premi�res minutes de jeu la d�ception est de taille. La r�alisation a �videmment fait d'�normes progr�s par rapport � Civilization II mais n'oublions pas que ce dernier a sept ans ! Face � Call To Power 2, le jeu de Firaxis fait d�j� beaucoup moins le fi�rot ! Le graphisme est certes lisible mais les unit�s ne sont pas vraiment belles voire m�me parfois quelconques. Alors qu'on nous avait promis une vue des villes repr�sentative de leur �volution, il faudra encore se contenter de quelque chose de grossier bien peu agr�able � voir... Sur les photos d'�crans ci-dessous, il n'est par exemple pas vraiment �vident de rep�rer la population de mes bourgades. Et si je vous disais que le petite derni�re du trio abrite tout de m�me quelques 10.000.000 d'�mes ?

Des villes jolies mais � la repr�sentation farfelue
L'ensemble du jeu est enti�rement en 2D et il ne sera donc pas possible de zoomer � volont�. Pire, les d�veloppeurs n'ont inclus que deux niveaux de zoom alors qu'on aurait bien aim� pouvoir disposer d'une vue vraiment large du monde... Mince, je n'invente pas les satellites pour rien ! L'interface est heureusement bien pens�e et corrige en grande partie les d�fauts de lourdeur des pr�c�dentes versions. L'aspect sonore n'est pas plus r�ussi et les musiques seront certainement vite coup�es pour �tre remplac�es par quelque chose de plus sympa. Mais le plus g�nant sera certainement la gourmandise du soft car avec une r�alisation aussi d�pass�e on aurait bien aim� que le jeu tourne sur � peu pr�s n'importe quoi et sans devoir attendre trop longtemps entre les tours. Vous vous en doutez, ce n'est pas tout � fait le cas. Si le soft se contente globalement d'un processeur � 450-500 MHz et de 64 Mo, il faudra alors supporter de nombreuses minutes d'attente entre les tours d�s que la partie sera avanc�e. M�me sur ma jolie configuration les actions de l'IA (pourtant pas remarquable) prennent du temps et les changements se font attendre.




Une conclusion bien douloureuse � �crire pour moi, tant la d�ception de ce Civilization III fut grande. En fan absolu de la s�rie, je m'attendais � retrouver de nombreuses choses qui en faisait le charme et surtout � voir le jeu ultime, le fruit de nombreuses ann�es d'attente. H�las et si la "Civ touch" agit toujours il faut reconna�tre que cette version est globalement bien d�cevante. Alors bien s�r, il y a du neuf, bien s�r on replonge avec plaisir et bien s�r, le jeu a plut�t �volu� dans le bon sens devenant un indispensable pour tout ceux qui n'ont jamais jou� � cette l�gende du jeu vid�o. Mais je me demande bien ce que les soi-disant fans peuvent lui trouver de si extraordinaire. J'ai pourtant lu de nombreux avis � droite et � gauche afin de d�celer le petit quelque chose qui m'aurait �chapp�, le truc en plus qui transformerait cette exp�rience presque ennuyeuse en jeu ultime... Mais je n'ai rien trouv� !

Civilization III n'inclue finalement qu'une seule r�elle innovation : la culture, et encore il le fait de mani�re pas toujours tr�s adroite et si l'on y r�fl�chit, bien simpliste. Pour tout le reste, les innovations sont plus ou moins mineures ! Graphiquement, on est un tout petit cran au-dessus de Call To Power �g� de plus d'un an et les concepts ne sont pas vraiment diff�rents du v�n�rable Civilization II : Test Of Time. Comme aurait pu le dire Shakespeare, "Much ado about nothing", voil� la seule phrase qui me vient � l'esprit tant je suis d��u. Je le r�p�te pour ne pas �tre mal-compris : Civilization III reste un bon jeu, il fera replonger tous les amateurs des autres �pisodes et devrait l�gitimement faire de nouveaux adeptes. Je lui reproche d'�tre trop semblable � ses pr�d�cesseurs au point d'avoir du mal � justifier son achat pour les possesseurs d'autres versions. Enfin lorsqu'on me parle d'un grand jeu novateur... Je dis rendez-moi CivNet et son mode r�seau simultan� !